Ecrit par RAVELONTAHINA Harena Soa Michaela – L’une des gagnantes du concours de rédactions Balaky mois de juillet 2021. Pour lire d’autres articles, cliquez ici.
« Ayant évolué au fil des années, les réseaux sociaux sont devenus actuellement un outil de communication indispensable et populaire. Jeunes, étudiants, entreprises les utilisent pour de nombreuses raisons : marketing, éducatives, distractifs ou sociales. Néanmoins, dans le domaine politique, quelle est la place qu’occupent les réseaux sociaux dans la diffusion des informations parlementaires ? Quels en sont les impacts sur les citoyens et ainsi que sur les parlements ? Mais y en-at-il des limites ? Focus ici.
Les avantages de diffusion en direct des sessions parlementaires sur les réseaux sociaux
Les premiers avantages que l’on ne peut ignorer sont les suivants. D’abord, il y a lieu l’accroissement de la crédibilité et de la confiance des citoyens à l’égard des parlements ainsi que le rapprochement de la population. Cela permet également de créer un espace de dialogue et de mieux comprendre l’opinion publique. Sans compter le bon rapport coût-efficacité, car les informations seront suivies en temps réel et le prix des services des réseaux sociaux est aujourd’hui accessible à tous, voire gratuit, à l’exemple de Facebook. Ainsi, le temps nécessaire pour obtenir les informations parlementaires sera réduit.
Pour les parlements : la visibilité
Quant aux parlements, la diffusion de la session parlementaire sur les réseaux sociaux est une opportunité pour eux d’exposer plus largement leur position et d’accroître leur visibilité. C’est un moyen pour exprimer leur volonté d’étendre la transparence de leurs activités, de renforcer l’exercice de la démocratie en se rapprochant les citoyens.
Les réseaux sociaux regroupent les citoyens de tous les recoins du monde. Les parlements peuvent facilement détecter tout ce qui se passe sur son territoire d’exercice, pour ensuite satisfaire leurs besoins. Tout cela restera un moyen d’accroître leurs chances pour les prochaines élections.
Pour le cas de Madagascar, la présence des parlements sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, ce sont de plus en plus évolués.
Pour les citoyens : la démocratie
Les réseaux sociaux sont des moyens de communication et de contact avec le public. Ils permettant de connaître l’avis des citoyens sur la législation, de favoriser la participation citoyenne au débat démocratique, d’offrir ensuite la possibilité, pour les citoyens, de formuler des commentaires et de solliciter des propositions en vue d’améliorer le niveau de vie de la population entière. En bref, c’est une voie incontournable pour accroître l’intérêt de la population à l’égard des travaux parlementaires et de la démocratie en général.
Les réseaux sociaux constituent un moyen efficace par lequel les parlements peuvent entrer en contact avec la population et en particulier avec les jeunes. Ces derniers sont ceux qui sont les plus attirés par les réseaux sociaux. Cela invoque un avantage de plaire à la jeunesse et favorise leur participation au débat public. Pour le cas de Madagascar, selon les données recensées par l’INSTAT en 2018, la population Malagasy est caractérisée par sa jeunesse. Les jeunes peuvent constituer une source d’avenir pour Madagascar.
Par ailleurs, les parlements peuvent diffuser des ressources éducatives essentielles. Les publications parlementaires peuvent constituer des supports de formation pour les étudiants et les enseignants.
Quelles sont les limites de la diffusion en Live sur les réseaux sociaux des sessions parlementaires ?
Concernent les parlements. Il peut avoir lieu des risques pour leur réputation en cas de défaut d’authenticité, d’honnêteté et de transparence des dits parlements. Ils sont donc invités à appliquer les principes de bonne communication. Mais il en est de même pour les citoyens qui adoptent une grande divergence d’idées. Au fait, des propos injurieux peuvent être vus sur les réseaux sociaux.
Autrement, les informations diffusées doivent être perçues comme pertinentes pour le public et non pour soi-même. Donc, il est nécessaire d’adopter beaucoup d’attention dans le choix du contenu, vu la diversité des personnes qui suivent les réseaux sociaux. Ainsi, si les parlements s’exercent pour des bonnes causes, les réseaux peuvent être parmi les stratégies pour améliorer l’accès à l’information parlementaire.
En fin de compte, la diffusion de la session parlementaire sur les réseaux sociaux ne permet pas seulement d’exposer amplement les activités des parlements, il représente aussi un excellent moyen de promouvoir l’interaction démocratique, de réduire la distance entre parlementaires et citoyens et d’accroître la participation aux activités des parlements. Malgré tout, l’utilisation des réseaux sociaux doit se faire à bon escient. Comme dit l’adage : « nul n’est censé ignorer la loi », les parlements comme les citoyens doivent respecter les règlements contenus dans les réseaux sociaux afin d’y extraire les avantages précédemment cités.
Références :
https://books.openedition.org/pupvd/2782?lang=fr
https://www.regardscitoyens.org/la-transparencedemocratique-nest-pas-la-transparence-totale-nos-
10-propositions-pour-des-mesures-concretes-et-nongadgets/
https://dice.univ-amu.fr/sites/dice.univamu.fr/files/public/2.3.p_monge_jensel_ccd5_0.pdf
https://www.instat.mg/p/resultats-definitifs-du-rgph-3-2018-troisieme-recensement-general-de-lapopulation-et-de-lhabitation